Lachasse aux sorcières. Lecture 2 min Accueil Pyrénées-Atlantiques Saint-Pée-Sur-Nivelle. Thierry Jacob guide les visiteurs à travers le village sur les traces du fameux procès des
Les chasses aux sorcières sont de plus en plus présentées dans certains milieux féministes comme une attaque par les hommes contre un féminin sacré », contre des femmes qui auraient eu accès à des pouvoirs de guérison et de compréhension grâce à leur interconnexion avec la nature. Cette lecture essentialiste n’est pourtant pas une lecture des chasses aux sorcières est celle d’un patriarcat qui fit des femmes qui déviaient de la norme un danger. Le patriarcat de la période moderne s’appuie sur les récits mythologiques et historiques, religieux, mais aussi sur des textes philosophiques et médicaux [1]. Les périodes médiévales et modernes reprennent les croyances selon lesquelles les discussions des femmes mènent aux rumeurs et aux insurrections. Le patriarcat se nourrit et alimente ces craintes misogynes, il est impossible d’en connaître l’origine exacte et de savoir si cette crainte a existé avant le contrôle des femmes. C’est cet ordre patriarcal qui va créer la figure de la sorcière, la misogynie des chasses aux sorcières étant à rapprocher, sous de multiples aspects, du racisme. Une histoire misogyne Les premiers procès de sorcières ont eu lieu entre 1324 et 1325 à Kilkenny en Irlande. Ce que nous pouvons appeler chasse aux sorcières débute vers 1420 en Suisse. L’apogée se situant entre 1560 et 1580 et se perpétuant jusqu’au XVIIe siècle où ont lieu les derniers procès et condamnations pour sorcellerie. La sorcière est généralement décrite comme défectueuse, idiote, lascive, manipulatrice, ivrogne, gloutonne, etc [2]. À ces mythes, les sciences et la philosophie vont apporter des raisons supplémentaires pour se méfier des femmes. Ils suivent notamment Aristote [3] qui décrit le sexe féminin comme un mâle manqué » conjuguant l’imbécilité » faiblesse mentale et la débilité » faiblesse physique [4]. Les femmes sont perçues comme des erreurs nécessaires d’une Nature [5] qui ne viserait qu’à faire des garçons, les filles étant des êtres ratés d’essence monstrueuse, hors norme mais indispensable pour la reproduction [6].C’est ce que reprend Le Marteau des sorcières ou Malleus Maleficarum qui affirme que les femmes, à cause de leur faiblesse et infériorité intellectuelle, sont prédisposées à être tentées par le diable [7]. La publication de ce livre 1486-87 accélérera la chasse aux sorcières. Il était inquiétant qu’une femme ne soit pas sous le contrôle d’un homme, les veuves, les prostituées, les mères seules étaient craintes. Leur situation les poussait souvent à la marginalité qui elle aussi conduisait au procès en sorcellerie. Francisco de Goya, La Conjuration Les Sorcières, 1797-1798, huile sur toile, Lázaro Galdiano Foundation, Madrid. On y accuse les femmes d’être des incubes, œuvrant à la destruction de la chrétienté pour permettre l’avènement sur terre du royaume de Satan qu’elles invoquent lors des sabbats. La diablerie féminine se trouve dans son aptitude à charmer les hommes et donc à prendre le contrôle sur les hommes telle des Salomé ou des succubes. Si un avocat défendait trop une femme accusée de sorcellerie, cela pouvait vouloir dire qu’il avait été ensorcelé. En 1420, lors du premier bûcher des vanités », on jette au feu les effets personnels jugés comme objets poussant au péché, à la vanité. Parmi ceux-ci miroirs, cosmétiques, robes, bijoux, instruments de musique mais aussi des livres considérés comme immoraux. Si les accessoires de beauté peuvent conduire à être condamnée pour sorcellerie, la laideur aussi, car perçue comme potentiellement maléfique. C’est d’ailleurs pour cela que beaucoup de femmes âgées, jugées laides et donc déchues de leur féminité sont condamnées au bûcher. Leur laideur est assimilée aux traits du diable et à la mort [8]. Lorsque les femmes étaient dénoncées, elles étaient intégralement rasées à l’aide d’un fer rouge afin de chercher sur leurs corps des marques du diable » cicatrices, tâches sur la peau, pattes de crapaud au blanc de l’œil », zones insensibles, une trop grande maigreur… Chaque bosse, grain de beauté, imperfection pouvait servir à prouver la culpabilité lors des procès en sorcellerie. Entre les XIIIe et XIVe siècle, les femmes ont été catégorisées, triées, notamment par des prédicateurs et moralistes. On sépare les religieuses des laïques et, au sein des laïques, les femmes mariées, les veuves, les vierges et les petites filles. Les veuves sont perçues comme les plus scandaleuses, accusées d’être des entremetteuses ou des sorcières qui auraient empoisonné leur époux [9]. Il était inquiétant qu’une femme ne soit pas sous le contrôle d’un homme ; les veuves, les prostituées, les mères seules étaient craintes. Leur situation les poussait souvent à la marginalité qui elle aussi conduisait au procès en sorcellerie. On accuse juifs et sorcières de meurtres rituels d’enfants chrétiens. Ce qui aurait notamment lieu lors des sabbats, c’est-à-dire des messes noires, ce mot faisant référence directement au shâbbath juif jour du repos qui doit être consacré à la prière. Salvator Rosa, Sabbat de sorcières, 1635-54, huile sur toile, Museum of fine Arts, Houston. Une autre preuve de la diablerie se situe dans la déraison, que l’on interroge spirituellement et médicalement pendant toute la période. L’une des croyances étit que l’utérus est un démon qui se déplace dans le corps des femmes, leur faisant perdre le contrôle, c’est-à-dire les rendant hystériques. L’hystérie caractérisant aussi bien la folie que la colère féminine, l’hystérique est celle qui ne respecte pas les règles de bienséance auxquelles doivent se soumettre les femmes. Ces règles étant en partie dictées par la religion, toute femme qui sort du rang, s’éloigne du rôle que lui aurait donné Dieu ne peut donc être qu’une diablesse. Belles, laides, seules ou folles toutes sorcières Le caractère systémique de la chasse aux sorcières est démontré par sa proximité avec les persécutions que subissent les personnes juives sur la même période. Les sorcières, comme les juifs et juives sont perçues comme la source de nombre de malheurs humains et de la perte de leur piété. Nous pouvons faire remonter l’antijudaïsme à l’expansion du christianisme des Ve et VIe siècles. Dès lors l’Eglise met en place une ségrégation interdisant notamment aux juives et juifs de manger avec des clercs, de se mêler aux chrétiennes et chrétiens lors de la Pâque, les mariages mixtes », les funérailles qui suivent le rite, etc. Puis au VIIe siècle viennent les conversions forcées pratiquer des rites juifs peut être puni de mort. C’est lors des premières croisades que l’on va lier la figure du juif avec celle du diable, et qu’auront lieu les premiers massacres de personnes juives, notamment dans les villes de Spire, Worms, Mayence, Cologne et Metz. Tout ceci conduit, aux XIVe et XVe siècles, à les accuser d’empoisonner les puits, de répandre la peste pour tuer les chrétiens. La chasse aux sorcières et les persécutions antijudaïques sont alimentées par la peur des épidémies de peste. Aujourd’hui on pense que l’épidémie de peste a été amplifiée par la chasse aux sorcières, notamment parce qu’elle s’est accompagnée d’un massacre de chats, symbolisant les faiblesses humaines et notamment féminines. Cela aurait participé à la prolifération de rats, et donc à l’accélération de l’épidémie justifiant les bûchers pour sorcellerie et hérésies. Juifs allemands du XIIIe siècle. Le caractère systémique de la chasse aux sorcières est démontré par sa proximité avec les persécutions que subissent les personnes juives sur la même période. De même, on accuse juifs et sorcières de meurtres rituels d’enfants chrétiens. Ce qui aurait notamment lieu lors des sabbats, c’est-à-dire des messes noires, ce mot faisant référence directement au shâbbath jour du repos qui doit être consacré à la prière. On avait déjà reproché à plusieurs hérésies [10] de faire des sabbats, mais c’est en 1438 qu’on trouve la première occurrence le rapprochant d’un rassemblement de sorciers [11]. L’Inquisition fait le lien direct entre le sabbat des sorcières et le shâbbath juif [12]. Les inquisitions concernaient alors toutes les personnes considérées comme déviantes par l’Église, c’est-à-dire les mystiques, les sorcieres, les homosexuels, les adultères, etc. On retrouve les mêmes procédés infâmants pour persécuter les juifs et les femmes. Pour prouver le caractère maléfique des hommes juifs, on va accuser ces derniers d’être en partie des femmes [13]. On les représente avec des corps féminins, des cornes, des mamelles, en train d’allaiter... On les accuse d’avoir, comme les femmes, des règles qui seraient le sang du Christ qui, rappelons-le, aurait été tué par le peuple juif. Racisme et patriarcat fonctionnent ensemble en se nourrissant mutuellement. Racisme et sexisme Les représentations traditionnelles rapprochent encore les personnes juives surtout les hommes [14] et les sorcières nez longs et crochus, longs doigts fins et calleux, voire crochus et griffus. Mais le vêtement des sorcières est lui aussi le reflet des croisements racistes et du sexistes, le chapeau noir pointu accompagné du vêtement noir des sorcières est initialement un habit traditionnel juif allemand. On se sert alors des accusations contre les femmes pour pourchasser et envoyer au bûcher des personnes juives et des accusations contre les juifs pour pourchasser et brûler des femmes. Les sorcières n’ont donc jamais été des femmes avec des pouvoirs magiques, et les procès en sorcellerie n’ont pas été des procès contre des femmes pratiquant la médecine par les plantes ou en lien spécifique avec la terre mère. Ces femmes ont été pourchassées et tuées car elles étaient des femmes, tout comme les personnes juives de la même période le furent pour des motifs racistes, racisme et patriarcat s’interpénétrant pour créer des discriminations. Les chasses aux sorcières sont le produit d’un discours misogyne et classiste puisqu’il visait en grande majorité les femmes pauvres. C’était un outil de contrôle qui avait pour but de maintenir les femmes dans la peur. D’ailleurs, lors du mouvement des enclosures, qui eut notamment lieu en Angleterre entre les XIIe et XVIe siècles, les femmes furent accusées de sorcellerie et brûlaient sur le bûcher parce qu’elles opposaient une forte résistance à ce mouvement qui transformait des terres jusque-là collectives en propriété privée, supprimait le droit d’usage [15] et transformait des terres agricoles à destination humaine en pâturages, favorisant l’avènement de riches propriétaires fonciers. Les rébellions des femmes qui se dressèrent contre cela furent alors éradiquées en accusant ces dernières d’être sorcières. Sarah UCL Bordeaux Le 1er site d’information sur l’actualité. Retrouvez ici une archive du 19 octobre 1973 sur le sujet La chasse aux sorcières En anéantissant parfois des familles entières, en faisant régner la terreur, en réprimant sans pitié certains comportements et certaines pratiques désormais considérées comme intolérables, les chasses aux sorcières ont contribué à façonner le monde qui est le nôtre. Si elles n’avaient pas eu lieu, nous vivrions probablement dans des sociétés très différentes. Elles nous disent beaucoup sur les choix qui ont été faits, sur les voies qui ont été privilégiées et celles qui ont été condamnées. Pourtant, nos nous refusions à les regarder en face. Même quand nous acceptions la réalité de cet épisode de l’histoire, nous trouvons des moyens de le tenir à distance. Ainsi, on fait souvent l’erreur de le situer au Moyen Age, dépeint comme une époque reculée et obscurantiste avec laquelle nous n’aurions plus rien à voir, alors que les grandes chasses se sont déroulées à la Renaissance – elles ont commencé vers 1 400 et pris d’ampleur à partir de 1 560. Des exécutions encore eu lieu à la fin du XVIIIe siècle comme d’Anna Göldi décapitée à Claris en Suisse en 1782. La sorcière, écrit Guy Bechtel fut une victime des Moderne et non des Anciens ». De même, on met souvent les persécutions sur le compte d’un fanatisme religieux incarné par des inquisiteurs pervers. Or l’Inquisition, avant tout préoccupée des hérétiques, a très peu pourchassé les sorcières; l’écrasante majorité des condamnations ont été le fait de cours civiles. En matière de sorcellerie, les juges laïcs se sont révélés plus cruels et plus fanatique que Rome ». La distinction n’a d’ailleurs qu’un sens relatif dans un monde où il n’existait pas d’en-dehors possible à la croyance religieuse. * C’est précisément par c que les chasses aux sorcières nous parlent de notre monde que nous avons d’excellent raison de ne pas les regarder en face. S’y risque, c’est se confronter au visage le plus désespérant de l’humanité. Elles illustrent d’abord l’entêtement des sociétés à désigner régulièrement un bouc émissaire à leurs malheurs, et à s’enfermer dans une spirale d’irrationalité, inaccessible à toute argumentation sensée, jusqu’à ce que l’accumulation des discours de haine et une hostilité devenue obsessionnelle justifient le passage à la violence physique, perçue comme une légitime défense du corps social. Elles illustrent, pour reprendre les mots de François d’Eaubonne, la capacité humaine à déchainer un massacre par un raisonnement digne d’un aliéné ». LA diabolisation des femmes qualifiées de sorcières eut d’ailleurs beaucoup en comme avec l’antisémitisme. On parlait de sabbat » ou de la synagogue » des sorcières; on les soupçonnait, comme les juifs, de conspirer pour détruire la chrétienté et on les représentait, comme eux, avec le nez crochu ». Mona Chollet dans Sorcières IlA Initié La Chasse Aux Sorcières Aux Usa; Moment Associé À La Rentrée Des Classes; Label Américain Associé À La Musique Soul; Inscription gratuite. Tu y es presque! Suis les indications dans le mail que nous t'avons envoyé pour confirmer ton adresse. Crée ton Profil et rejoins notre communauté. Continuez Inscris-toi. Je déclare avoir lu et accepté les informations sur le En Europe, la chasse aux sorcières connaît son paroxysme de 1560-1580 à 1620-1630, pour se terminer vers 1680. On parle de 100'000 procès, avec 70 à 80'000 exécutions pour lesquelles 70% des condamnées sont des femmes. Puisque la sorcellerie est issue de l’imagination de gens vivant dans une culture de la peur, aucune des personnes exécutées n’a jamais été prise en flagrant délit. Voici quelques éléments pour comprendre cet immense mouvement mouvement européen essentiellement ruralLa chasse aux sorcières est un large mouvement répressif, qui concerne toute l’Europe continentale, indépendamment des régimes politiques et des confessions religieuses catholique ou protestante. Elle est présente dans les monarchies absolues comme la France de Louis XIV, les régimes républicains comme l’espace helvétique ou les Pays-Bas, ou les régimes royalistes comme l’Écosse. L’Angleterre et le monde méditerranéen sont très peu touchés, ainsi que l’Espagne et le sud de l’Italie où l’Inquisition ne considère pas la sorcellerie comme une localement, la chasse aux sorcières est un phénomène très rural. Si les petites villes sont parfois impliquées, c’est rarement le cas des grandes. Il y a très peu de procès de sorcellerie à Paris ou à Rome. Par contre la répression est intense dans les régions montagnardes comme le Jura, le socle des Alpes, les contreforts des Pyrénées. La pensée magique propre à la culture paysanne est combattue par les élites locales, au nom de la lutte contre le l’Europe vit une époque troublée. Les régimes absolutistes montent en puissance, rigidifient la société autour d’eux. Les certitudes et les sécurités qui avaient existé pendant très longtemps, dans un monde unifié par le catholicisme, sont fortement ébranlées par la Réforme. Dans cette période de peur, d’insécurité, les autorités affirment le pouvoir de l’État et de l’Eglise dans un univers chrétien fissuré. Il faut discipliner les populations, faire des exemples. La justice laïque poursuit la sorcellerie car l’Eglise ne dispose pas du droit de glaive. Les zones frontières entre catholiques et protestants sont très marquées par la grande Découverte
Mêmesi l’ouvrage est publié à la Renaissance, il sort des presses au moment où la chasse aux sorcières atteint son apogée en Europe (1560 à 1650) et s’inscrit dans la droite ligne de l
A peine désigné par les militants de son parti pour succéder au président déchu, Alpha Condé, absent du pays pour cause de maladie, l'ancien Premier ministre guinéen Ibrahima Kassory Fofana, connaît ses premiers ennuis judiciaires véritables. Lui et trois anciens membres du dernier gouvernement de l'ex président ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt à la maison centrale de Conakry, ce mercredi - avril 2022 après-midi. Les trois hommes sont accusés de faits présumés d'enrichissement illicite et de détournements de deniers publics, suite à des enquêtes initiées par la cour de répression des infractions économiques et financières. Ces arrestations interviennent alors que la junte au pouvoir clame à qui veut l'entendre qu'il n'y a pas de chasse de sorcières en Guinée. La semaine passée également, des résidences d'anciens barrons avaient été prises pour cibles et détruites au quartier de la Cité ministérielle, à Conakry. Plusieurs résidences cossues y avaient également été démolies Il s'agit des résidences du premier ministre et opposant Cellou Dalein Diallo et de Sidya Touré. Les autorités de transition avaient confirmé la destruction d'une partie des logements de la Cité ministérielle, évoquant officiellement une raison de non conformité au normes de l'habitat. Argument vite balayé du revers de la main par Cellou Dalein Diallo. Ce qui se passe actuellement à l'encontre des ex barrons pourrait être assimilé à un règlement de compte ou une chasse aux sorcières. Pedro, avec Rfi Content created and supplied by Pedro via Opera News Opera News is a free to use platform and the views and opinions expressed herein are solely those of the author and do not represent, reflect or express the views of Opera News. Any/all written content and images displayed are provided by the blogger/author, appear herein as submitted by the blogger/author and are unedited by Opera News. Opera News does not consent to nor does it condone the posting of any content that violates the rights including the copyrights of any third party, nor content that may malign, inter alia, any religion, ethnic group, organization, gender, company, or individual. Opera News furthermore does not condone the use of our platform for the purposes encouraging/endorsing hate speech, violation of human rights and/or utterances of a defamatory nature. If the content contained herein violates any of your rights, including those of copyright, and/or violates any the above mentioned factors, you are requested to immediately notify us using via the following email address operanews-externalat and/or report the article using the available reporting functionality built into our Platform See More
Providedto YouTube by iMusician Digital AGLa chasse aux sorcières · FanfanAdieu Paris en live : Ze FANFAN Story℗ François Di GiulioReleased on: 2009-09-02Au
l'essentiel Le parcours truite loisir, situé au stade d’eau vive du Rebech Ayroule, est un endroit offrant une belle diversité et qui est très prisé par les passionnés, amateurs comme confirmés. Les Associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique AAPPMA ont mis en place, en partenariat avec la fédération de pêche, des parcours, faciles d’accès, alimentés en truites fario et arc-en–ciel les parcours truite loisir. Ils sont destinés aux débutants qui s’initient à la pêche de la truite et également aux pêcheurs confirmés souhaitant passer un moment agréable au bord de l’eau. Celui de "la truite ariégeoise" AAPPMA de Foix, long de six cent cinquante mètres, se situe sur le magnifique site du canoë-kayak, à Foix. Récemment, jeunes et moins jeunes s’étaient donné rendez-vous pour s’adonner à leur loisir favori...taquiner la truite. Et certains étaient venus de loin pour profiter de cette belle journée et, surtout, partager leur passion. Une partie de pêche appréciée par tous, très prolifique, avec de très belles prises. Une règle à respecter sur ce type de parcours, c’est le quota qui est de cinq truites dont deux fario et trois arc en ciel ou tout simplement cinq arc-en-ciel. Plusieurs techniques de pêche sont utilisées. Celle au toc consiste à présenter un appât naturel ou artificiel. Celle au lancer léger est un peu plus sportive. Il y a enfin les techniques à la mouche ou à la habitudes évoluentMais les techniques traditionnelles font place de plus en plus à de nouvelles habitudes. Il existe en effet un parcours sans tuer appelé No Kill de 1900 mètres, destiné uniquement aux pêcheurs qui relâchent le poisson. Sur ce dernier, de très beaux spécimen mordent à l’hameçon, certains dépassent souvent les cinquante centimètres. À noter que hors parcours No Kill, de plus en plus de personnes relâchent les truites. Aujourd’hui, la pêche séduit les amoureux de la nature ou les personnes qui souhaitent profiter d’un loisir convivial et de partage, le nombre de prises réalisées dans la journée, n’étant plus l’objectif majeur. À ce jour, "La truite ariégeoise" est une association particulièrement dynamique, qui compte près de 650 adhérents, dont une centaine vient d’autres départements, notamment la Haute-Garonne. Depuis l’ouverture, sur la zone piscicole, plus de 1000kg de truites ont été lâchés dans l’Ariège, le Sios et l’Arget. Des lâchers rendus possible avec l’aide de la Fédération départementale de pêche que le président Patrick Mach tient à profite de l’occasion afin de remercier la mairie de Foix, pour la mise à disposition des locaux.
Captured'écran Twitter @WitchBlocParis / DR. Entre 1563 et 1736, une chasse aux sorcières frénétique a eu lieu en Écosse : environ 4000

La Chasse aux Sorcières n’est le fait ni du Moyen-Âge, ni de l’Église, ni des hommes. On estime à plusieurs dizaines de milliers les femmes victimes de l’horreur que fut la chasse aux sorcières. Le chiffre est habituellement fixé à 60 000. La sorcière de l’imaginaire collectif balais, chat noir, nez crochu et chapeau pointu ! Dans l’imaginaire collectif, trois accusés pourtant bien peu coupables font face aux plus violentes récriminations le Moyen-Âge, l’Église et les hommes. Ils ne sont certes pas innocents, mais leur rôle dans la chasse aux sorcières n’est pas aussi prépondérant qu’on le pense. Pire, ces accusations maladroites masquent la culpabilité écrasante d’autres acteurs, qui, bien contents de cette erreur fréquente, échappent scandaleusement à la justice de l’Histoire. Nous analyserons donc le rôle de ces trois accusés dans le but, sinon de les innocenter, au mois de leur obtenir un aménagement de peine. Le Moyen-Âge Il est vrai que les premiers cas de procès en sorcellerie apparaissent en Europe vers les années 1400, ce qui est plutôt considéré comme la fin du Moyen-Âge pour la majeure partie de l’Europe. Notre accusé ne sortira donc peut-être pas libre du tribunal, mais il est nécessaire de condamner bien plus fermement encore son complice la Renaissance. C’est en effet au XVIe siècle que la chasse aux sorcières devient réellement un phénomène massif. Les cas explosent partout en Europe, les procès se multiplient, des villages entiers sont saisis de fureur meurtrière et massacrent sans sommation des femmes innocentes. La Renaissance fut infiniment plus impitoyable et fut responsable de la grande majorité des victimes. Cela se poursuivit d’ailleurs jusqu’au XVIIe siècle. L’Église Passons à notre deuxième accusé. Comme pour le Moyen-Âge, il faut d’abord reconnaître que l’Église est loin d’être innocente. Elle a produit des textes condamnant violemment la sorcellerie, comme la bulle Vox In Rama du Pape Grégoire IX – produite d’ailleurs au Moyen-Âge – dont beaucoup ont pu s’inspirer lors de la chasse aux sorcières. Elle a également soutenu les inquisiteurs dans leur traque. Mais les procès en sorcellerie qui aboutissaient sur la condamnation à mort de l’accusée étaient instruits par des juges laïcs. Ils ne répondaient ni au Pape ni aux curés, leurs sentences n’étaient guidées que par leurs propres superstitions. Ces dernières pouvaient se référer à des bulles papales comme celle de Grégoire IX, mais également s’éloigner du dogme chrétien et faire appel à de vieilles croyances mêlant paganisme et christianisme, ce qui arrivait plus souvent qu’on ne le pense. Représentation d’un village De nombreuses femmes étaient mises à mort sans même subir de procès des villages cédaient soudainement à la panique, soupçonnant la présence d’une sorcière parmi eux et craignant que le malheur ne s’abatte sur leur communauté, et des foules meurtrières se formaient pour exécuter les malheureuses. Là encore, ces phénomènes se produisaient indépendamment de l’Église. L’autorité pontificale romaine a même parfois tenté d’enrayer le phénomène lorsqu’il prenait trop d’ampleur. Le célèbre inquisiteur dominicain Heinrich Kramer, particulièrement impliqué dans la chasse aux sorcières, fut d’abord soutenu par le Pape. Mais lorsqu’il coécrit son terrible ouvrage de lutte contre la sorcellerie qui se répandit dans toute l’Europe, le funeste Malleus Maleficarum, le clergé catholique le condamna. Il est également attesté que les papes Clément VII puis Clément VIII sont intervenus en faveurs de personnes accusées de sorcellerie, femmes comme hommes. Les hommes Abordons enfin une erreur bien plus récente, qui s’est introduite depuis peu dans les esprits à la faveur d’un courant nouveau qui interprète chaque injustice comme une opposition manichéenne entre hommes et femmes. En effet, si les hommes se sont impliqués de manière écrasante dans la chasse aux sorcières, en occupant les positions déterminantes comme celles de juge et d’inquisiteur, le phénomène n’est en aucune façon une lutte hommes-femmes. Comme nous l’avons vu, des villages entiers se dressaient contre les supposées sorcières. Or le lecteur devinera aisément qu’un village n’est pas composé uniquement d’hommes. Les femmes participaient activement aux lynchages, et n’étaient pas moins sujettes que les hommes aux superstitions obscurantistes qui les poussaient au crime. Lorsqu’il y avait un procès, elles exigeaient elles-mêmes du juge la plus grande sévérité contre les accusées. Les victimes n’étaient donc pas choisies uniquement pour leur sexe, mais aussi et surtout car elles étaient marginalisées, avaient un mode de vie incompris ou des déformations physiques. Il a d’ailleurs été établi qu’environ 20% des victimes de la chasse aux sorcières furent des hommes. Ils étaient, comme les femmes, les boucs émissaires d’une population qui les méprisait pour leurs excentricités. La chasse aux sorcières ne fut donc pas une opposition hommes-femmes, mais une opposition société-marginaux. Les œuvres de fictions se plaisent à représenter des foules d’hommes enragés, hurlant et bavant, mettre à mort une femme. Ces représentations sont historiquement mensongères. Le souci d’exactitude aurait exigé que ces foules soient composées autant d’hommes que de femmes, toutes aussi enragées que leurs camarades masculins. En ne désignant que les hommes, on masque volontairement la responsabilité de la société entière pour ne pas voir sa terrible capacité à se transformer, sous l’effet de la peur et de la superstition, en gigantesque assassin. Le juge n’a plus qu’à rendre son verdict. Espérons que la Renaissance, les instances laïques et la société superstitieuse n’ échapperont cette fois pas à la juste condamnation qu’ils méritent. Pour aller plus loin dans la réflexion sur la chasse aux sorcières, n’hésitez pas à regarder les vidéos que je vous mets ci-contre, et à me faire part de vos commentaires sur cette partie de l’Histoire en-dessous de cet article ! Et nous vous raconterons une prochaine fois l’histoire de la chasse aux sorcières menée par l’Inquisition en 3ème Aube ! Bien sûr, l’équipe du Projet CarTylion tient à préciser une chose importante que vous soyez sorcière, druidesse, chevalière, ou simple paysanne, vous êtes toutes les bienvenues dans notre communauté ! 😍❤

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il a initié la chasse aux sorcières