Une gallerie du centre de stockage de déchets nucléaires à Bure en Meuse, le 16 avril 2018 NASCIMBENI Article Abonné C'est une chasse au trésor un peu particulière que préparent depuis plusieurs années Javier Escartin et Patrick Chardon. D'ici à 2024, ces deux scientifiques rattachés respectivement à l'Institut de physique du globe et au Laboratoire de physique de Clermont, prendront la tête d'une expédition sur la trace de déchets radioactifs plongés dans l'Atlantique. Entre 1940 et 1973, pas moins de 200 000 barils de déchets y ont été immergés par des nations comme la France, le Royaume-Uni ou encore les Etats-Unis. "L'objectif de notre mission est de cartographier et échantillonner les zones proches de ces déchets pour comprendre l'impact qu'ils ont eu sur cet environnement", explique Javier Escartin. L'océan, poubelle radioactive ? Inimaginable de nos jours. "Dans les années 1930 et 1940, on manquait de connaissance sur les moyens de gérer ou stocker ces déchets", essaye de mettre en perspective le chercheur. Les choses ont bien évolué depuis. En 1991, la loi française ouvre la voie à un débat autour de l'entreposage des déchets en surface ou à faible profondeur, une solution parfois défendue par les militants de la cause antinucléaire. Dans un avis rendu en 2006, l'Autorité de sûreté nucléaire retoque cette proposition, jugeant que l'entreposage de longue durée ne saurait "constituer une solution définitive". L'idée de stocker les déchets à 500 mètres de profondeur est finalement retenue au Centre industriel de stockage géologique Cigeo à Bure, dans la Meuse. Mais les scientifiques n'ont pas dit leur dernier mot. De nouvelles options sont aujourd'hui envisagées. Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement La transmutationLes alchimistes rêvaient de transformer le plomb en or. Les scientifiques, eux, envisagent sérieusement de modifier la structure de certains déchets nucléaires et de réduire ainsi par 1000 la durée de leur radioactivité. "L'idée de cette transmutation est née il y a quatre ou cinq ans. Elle repose notamment sur les travaux du physicien français Gérard Mourou", précise Franck Leibreich, directeur des solutions laser chez Thales. Son principe ? Bombarder les résidus de fission en utilisant des lasers de très haute intensité. L'impulsion va déclencher une réaction en chaîne capable de transformer les éléments radioactifs à vie longue en éléments à vie plus courte. "Grâce à la technique inventée par Gérard Mourou et Donna Strickland, nobélisés en 2018, on peut produire des lasers d'une puissance considérable, ce qui rend aujourd'hui la transmutation envisageable", détaille Frank Leibreich. Certes il reste de nombreux verrous technologiques à lever. Le traitement des déchets par laser nécessiterait notamment la construction d'une installation de taille similaire à celle d'une centrale nucléaire." Mais dans les laboratoires de Thales en Roumanie, les expérimentations vont bon train. "Attention à ne pas idéaliser cette solution, confie cependant un expert de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs Andra. Elle reste intéressante pour certains produits de fission car ils dégagent beaucoup de chaleur, ce qui complique le stockage. Mais il ne faut pas croire que l'on va résoudre tous les problèmes de déchets de cette manière. Dans le passé, la transmutation a parfois pu être présentée comme une alternative au stockage. En fait, il s'agirait plutôt d'une solution complémentaire." Un AMR mangeur de déchets C'est peut-être la solution la plus réaliste à moyen terme un AMR pour "Advanced Modular Reactor" capable d'ingurgiter des quantités importantes de déchets. La start-up française Naarea travaille déjà sur le design d'un prototype de 40 mégawatts. "Ce réacteur de quatrième génération, dit à "sels fondus", fonctionnera différemment de nos systèmes actuels à eau pressurisée", avertit Joël Guidez, conseiller scientifique de la société. A l'intérieur, au lieu d'être ralentis par l'eau, les neutrons y garderont toute leur énergie, permettant de brûler les déchets. Si ces réacteurs se multipliaient, on pourrait puiser dans les stocks de plutonium issus du retraitement et dans ceux d'uranium appauvri, un sous-produit des opérations d'enrichissement sans lequel nos centrales actuelles ne pourraient fonctionner. On diminuerait ainsi notre volume de déchets car la France produit chaque année 10 tonnes de plutonium. Ses réserves d'uranium appauvri dépassent, quant à elles, le seuil des 300 000 tonnes. La France a déjà expérimenté ce type de technologie dans le passé avec ses réacteurs Phénix et Superphénix. Refroidis au sodium, ces derniers fonctionnaient avec 20 % de plutonium et 80 % d'uranium appauvri. "Avec un réacteur à sels fondus, le principe reste le même. Mais le grand atout de ces installations à neutrons rapides réside dans leur capacité à fabriquer autant voire plus de matière fissile qu'ils n'en consomment", précise Joël Guidez. Le rechargement en combustible s'avère aussi beaucoup plus simple. Mieux avec l'AMR à sels fondus, il ne peut pas y avoir d'explosion dans l'installation. "Dans une centrale classique, la montée excessive du coeur en température entraîne des interactions avec le liquide de refroidissement. Il y a alors production d'hydrogène, ce qui peut conduire à un accident. Une réaction impossible dans notre réacteur car le coeur est déjà fondu. Environnement, rechargement, sûreté... l'AMR gagne donc sur tous les tableaux. Ou presque. "Son seul défaut, c'est son prix, glisse un expert. Superphénix fonctionnait bien avant d'être arrêté en 1997. Mais il avait coûté 2,2 fois le tarif d'un réacteur correspondant à eau." En tablant sur une puissance plus faible, Naarea espère bien conjurer le sort. Envoyer les déchets dans le Soleil "C'est la première chose que j'ai demandée en découvrant le sujet. Pourquoi on n'envoie pas ces déchets se désintégrer dans le Soleil, qui est quand même le plus grand des réacteurs nucléaires !", nous racontait récemment un cadre de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire. Une idée pas si saugrenue. La Nasa elle-même l'a même envisagé dans les années 1970. Avant de se raviser. Et pour cause ! "Sans même penser à l'argent que ça va coûter, le risque d'une fusée qui brûle dans l'atmosphère et perd ces déchets en route rend la chose inconcevable aujourd'hui", explique Bernd Grambow, professeur émérite de radiochimie. La conquête spatiale et les milliards investis par les Musk, Bezos et consorts permettront peut-être demain de réduire les coûts et d'assurer la sûreté pour le transfert de ces déchets vers l'espace. Mais pour l'instant, rien n'est moins sûr. Les plus lus OpinionsEditoAnne RosencherChroniquePar Gérald BronnerLa chronique d'Aurélien SaussayPar Aurélien Saussay, chercheur à la London School of Economics, économiste de l'environnement spécialiste des questions de transition énergétiqueChroniqueAbnousse Shalmani
Lebut de l'opération est d'utiliser un laser de précision pour couper le tissu des hémorroïdes. Le laser scelle aussi les vaisseaux sanguins qui alimentaient l'hémorroïde. Risques . Les risques associés à la chirurgie au laser sont typiques de toute chirurgie et sont normalement limités à des saignements post-opératoires et les
Cet article date de plus de six ans. Publié le 26/10/2015 1506 Mis à jour le 26/10/2015 1540 Article rédigé par Quarante-trois ans après, les douleurs se sont estompées, mais n'ont jamais disparu, dit-elle. La quinquagénaire bénéficie d'une chirurgie au laser, un traitement dont elle espère qu'il pourra guérir sa peau. La photo prise il y a 43 ans de cette jeune fille courant nue, le corps brûlé au napalm par les bombardements américains au Vietnam, est devenue un rappel symbolique de cette guerre. A 9 ans, en 1972, Kim Phuc avait arraché ses vêtements enflammés et subi des brûlures sur un tiers du douleurs se sont estompées, mais n'ont jamais disparu, confie-t-elle. Elle espère aujourd'hui qu'une chirurgie au laser pourra guérir sa peau. Kim Phuc cache ses cicatrices sous des manches longues. Une dermatologue de Miami Floride, spécialisée dans les traitements au laser pour les brûlés, a débuté le traitement dans le courant du mois de septembre, nous raconte le Guardian en anglais. L'objectif est notamment de réduire la douleur. Plusieurs séances seront sans doute nécessaires au cours des prochains mois.
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